Le secret de ce site, situé à 112 km au nord-ouest de Cusco et perché à 2 430 m d’altitude au cœur d’une forêt tropicale dense, dans un site montagneux d’une grande beauté, a été gardé pendant des siècles grâce à la jungle qui le recouvrait. Ce n’est qu’en 1911 que la cité a été découverte par l’explorateur nord américain Hiram Bingham. Depuis, le Machu Picchu, la vieille montagne en quechua, est le vestige archéologique le plus extraordinaire de l’Empire inca.
Avant 1911, personne, à l’exception de quelques Quechua, ne connaissent l’existence du Machu Picchu. La cité n’est mentionnée dans aucune chronique des conquistadors espagnols. Hiram Bingham, historien nord américain de l’Université de Yale, la découvre par hasard en effectuant des fouilles dans la ville de Vilcabamba, dernier bastion inca.
La végétation tropicale recouvrait presque entièrement les ruines. Bingham fut très impressionné par ce qu’il vit et sollicita l’Université de Yale, la National Geographic Society et le gouvernement péruvien afin de commencer rapidement l’étude scientifique du site. Il revient en 1912 et 1915 pour dégager la végétation et commencer les premières fouilles de la cité.
Dès lors les recherches sur le Machu Picchu n’ont pas cessé. Depuis 1983, le site fait partie du Patrimoine mondial de l’Unesco. Le 7 juillet 2007, la New Open World Foundation a fait du Machu Picchu l’une des sept nouvelles merveilles du monde. C’est aujourd’hui le site le plus visité du Pérou avec près de 2 500 visiteurs par jour pendant toute l’année.
Mille hypothèses ont déjà été émises quant au rôle du Machu Picchu. Les connaissances actuelles restent limitées, incomplètes. Premier mystère de Machu Picchu : on ne trouve sur le site aucun objet d’importance, comme si la cité avait été abandonnée en toute hâte. Certes les archéologues ont exhumé 150 momies féminines mais rien de plus. Certains en arrivent à se demander si Hiram Bingham n’a pas, lui-même, pillé la cité !
On sait aujourd’hui que le Machu Picchu est une véritable ville Inca, ayant vraisemblablement une triple fonction, stratégique, astronomique et religieuse. L’abondance des ornements architecturaux, la présence des momies et la structure urbanistique de la cité qui met en valeur des temples et un vaste observatoire astronomique, attestent de l’important centre cérémonial qu’a été le Machu Picchu ; le plus vaste de toute l’Amérique.
La cité est construite sur un espace restreint, la crête d’une montagne aux flancs escarpés. On devine le travail titanesque qui a présidé à la sculpture de la montagne. Blotti entre les sommets, à l’entrée du bassin amazonien, le Machu Picchu a été édifié en harmonie totale avec la nature qui l’entoure.
La cité se divise en deux grandes zones, l’une agricole, l’autre urbaine, séparées par un grand mur.
Le secteur agricole est composé de terrasses reliées entre-elles, à flanc de montagne. Elles ont deux fonctions : un grenier alimentaire pour les habitants de la cité et une retenue d’eaux de pluie pour éviter l’érosion.
La zone urbaine est découpée en quartiers : celui des résidences, celui des activités domestiques et artisanales, et le plus important, celui consacré aux cultes.
La célèbre cité inca n’est que la partie émergée d’un gigantesque iceberg archéologique. Elle se trouve au cœur d’un gigantesque réseau de chemins incas et de sites sacrés consacrés à l’astronomie. La plupart de ces sites se trouve au sein d’un parc archéologique, une des plus belles réserves naturelles du Pérou parcourue par le célèbre Camino inca.